Votre premier cours

Oui : cette pratique nous permet de retrouver plus de liberté intérieure… ET nous avons tous besoin de respect et d’un espace propice à la concentration. Il est donc demandé à chacun de :

• respecter l’espace de danse en gardant le silence, pour favoriser la concentration de tous
• démarrer à l’heure, afin de soutenir votre propre travail et la dynamique générale
• veiller à votre propre sécurité physique et à celle des autres.

Le toucher n’est pas très fréquent ou même nécessaire en danse initiatique®. Lorsqu’il y en a, il reste toujours optionnel.

Lors d’une séance, nous commençons toujours par bouger seul(e)s, afin d’être bien connecté(e)s à nous-mêmes avant tout . La relation à soi est le fondement des autres relations, ce qui fait qu’on lui donne du temps et de l’importance. Ensuite, et selon les ateliers et l'énergie du groupe on peut être invité à explorer le lien avec les autres, et parfois avec tout le groupe.

Les ateliers sont un terrain d’expérimentation ouvert à tou(te)s, où l’on cultive le non-jugement avec un beau succès. Nous dansons au sein du groupe, mais pour soi avant tout! Très souvent, les gens qui viennent pour la première fois sont étonnés de la facilité avec laquelle ils peuvent s’intégrer. Nous sommes tous sensibles au regard des autres… mais comme pour tout le reste, la danse est idéale pour accueillir nos peurs, les exprimer et les lâcher.

Super! Tout ce qui est là est bienvenu, et les émotions font partie de notre réalité à tous, même s’il est fréquent d’avoir peur de les exprimer. La danse est une belle occasion de laisser circuler notamment nos émotions. Cherchez donc la manière de donner du mouvement à ce que vous ressentez, de la respiration, voire du son. Tant que vous ne faites pas violence à vos voisins, vous leur faites un cadeau en étant comme vous êtes: si vous êtes authentique, ils sentiront la permission de faire de même.

Pas de souci. Pour en sortir, un premier truc est d’engager résolument la tête dans la danse en tant que partie du corps. Vous verrez qu’il devient alors difficile de penser et que vous pourrez entrer plus complètement dans votre danse. Un deuxième truc: focaliser votre attention sur autre chose que vos pensées, par exemple vos pieds. Troisième idée: danser avec beaucoup de vitesse.

Continuer à danser, en exprimant dans vos mouvements ce que cette situation inconfortable provoque en vous. Ainsi vous continuerez votre danse (plutôt que de fuir l’inconfortable). Comme l’a dit Sénèque, « Vivre, ce n’est pas attendre que l’orage passe, mais apprendre à danser sous la pluie ». 

Vous n’êtes pas là pour plaire à l’autre mais pour être juste avec vous-même, et dans la danse vous pouvez pratiquer votre capacité à rester présent dans toute relation. Je vous encourage donc:

- à rester en contact avec ce(tte) partenaire,

- à prendre toute la distance physique nécessaire, qui peut être vraiment grande,

- si besoin, à poser vos limites par le mouvement

- à exprimer ce que vous sentez dans la danse (comme toujours).

Si tout ceci ne fonctionnait pas, et que c’était toujours trop, vous pouvez rompre la consigne et danser seul(e), mais essayez d’abord plutôt que de fuir. Après tout, ces cours sont un espace privilégié pour apprendre à poser nos limites: profitons-en.

Dans certains cas la danse nous aide à dormir comme des bébés, mais dans d’autres elle peut nous donner ‘la pêche’ en pleine nuit. Ce dernier phénomène vient du fait que ces spirales de danse font mieux circuler notre énergie vitale. Ce phénomène diminue souvent avec une pratique régulière, sans doute parce que notre corps s’adapte à cette meilleure circulation de l’énergie. Lorsque cela arrive, outre boire une infusion calmante ou prendre une longue douche, vous pouvez faire comme en danse initiatique®: utiliser votre énergie jusqu’à ce qu’elle se transforme en allant vous promener ou en écrivant, par exemple.

Vous êtes toujours invité(e) à suivre votre énergie du moment, mais en restant en mouvement, même minimal. Lorsque vous débordez d’énergie, allez-y à fond, et lorsque vous êtes fatigué, suivez votre fatigue. Veillez à rester en mouvement minimal, même éventuellement couché(e) au sol, en maintenant bien votre attention. Cela permet de continuer la pratique, d’exprimer la fatigue, et au bout d’un moment bien souvent cela se transforme. Il est des fatigues qui exigent du repos, donc ceci n’est pas une règle absolue, mais 90% du temps, dans la danse, notre fatigue est passagère. Danser permet de mieux faire circuler les choses en nous, et finit donc par nous redonner par conséquent de l’énergie!

Du moment qu’il n’y a pas de contre-indication médicale, je vous encourage vraiment à venir. Être limité physiquement peut être frustrant, et c’est en même temps l’occasion de faire une expérience complètement nouvelle… sans compter que venir vous permettra de rester en mouvement malgré la situation. En pratique, vous pouvez très bien danser assis sur une chaise ou au sol. Ecoutez bien votre corps, respectez ses limites, et au besoin restez en périphérie des danseurs endiablés. Signalez-moi votre situation avant le cours.

Du moment que vous n'êtes pas contagieux, vous avez tout mon encouragement, si vous sentez que c’est juste. Il y a fort à parier que la danse accélère votre processus de maladie/guérison. Il est intéressant de noter que lorsque nous sommes malades, le système de défense habituel de notre égo est fragilisé… et que ceci peut nous faire aller plus facilement à l’essentiel.